Masque imposé, distanciation sociale,
Comprendre les enjeux psychologiques et la symbolique pour arrêter de se voiler la face.
COVID : LA PERSONA-MASQUE SOCIAL CONTRE MASQUE ANTISOCIAL - PARTIE 17
Il n’y a pas besoin d’avoir un doctorat en médecine pour savoir que le masque n’est pas une barrière contre les virus. Même si le postillon ne passe pas, le virus lui ne s’arrête pas à un masque. Alors pourquoi vouloir à tout prix nous faire porter un masque ?
Il est intéressant de comprendre l’archétype du masque. Le masque cache la partie la plus expressive du visage, la partie qui manifeste au monde notre personnalité. Yung appelait le masque social la persona. Ce dernier nous permet de nous adapter aux différentes situations sociales et de satisfaire aux attentes réelles ou imaginaires des autres : la politesse, la fonction ou posture professionnelle, l’image sociale …

Alors lorsque notre visage est caché par un masque artificiel il devient extrêmement complexe d’interagir avec justesse. Nous accumulons des frustrations et souffrons de ne pouvoir naturellement nous relier à nos interlocuteurs en intégrant la dimension psycho-affective considérablement réduite par le tissu qui cache notre faciès. Toutes les personnes sensibles sont plus ou moins touchées par ce phénomène.
En revanche, ceux qui fonctionnent essentiellement avec leur mental ne sont guère concernés par le phénomène. Lorsque nous portons un masque, il ne sert plus à rien de sourire. Je me souviens par exemple avoir souri à la caissière d’un supermarché et réaliser en mon for intérieur que la jeune femme ne pouvait pas voir mon sourire et que de ce fait je devenais inévitablement pour elle une personne froide puisque j’étais dans l’incapacité de lui transmettre un peu d’humanité par le canal du sourire. Certes, il me restait le langage mais avec un masque, une barrière en plexi et une distance de sécurité il devient difficile de dialoguer, les mots étant étouffés par tous ces artifices.
Il n’y a pas que le sourire, ce sont toutes les émotions qui passent à la trappe puisque celles-ci se lisent essentiellement sur le visage permettant ainsi à notre interlocuteur de saisir la nuance de nos propos. Il n’y a qu’à voir les quiproquos que les sms génèrent en l’absence d’émoticônes. Nous en avons tous fait l’expérience.
En l’occurrence le masque qui cache notre face masque nos émotions, nos expressions et les manifestations de notre humanité. Une personne sans émotions est une personne froide, mécanique et manque généralement d’empathie puisqu’elle n’est pas outillée pour comprendre ce que ressent l’autre. Sans parler d’aller jusqu’à la théâtralisation de nos émotions, celles-ci nous permettent de nous comprendre sur le plan psychique et d’apporter une dimension empathique lors de nos échanges.
L’appréhension des émotions est un chemin complexe qui conduit vers l’amour altruiste et la pleine santé. Lorsque la vie nous impose un évènement malheureux c’est que nous avons quelque chose à comprendre, à apprendre et à changer.
La crise du coronavirus touche chaque personne d’une façon unique et personnelle selon son chemin de vie et de ce qu’elle a à travailler pour que son évolution puisse se faire. Chaque âme est unique, chaque destinée, l’est également. Alors, sortez couvert si vous le jugez utile mais surtout n’oubliez pas qu’avant de chercher à assainir le monde qui vous entoure, commencez par vous-même.
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- PARTIE 2 - COVID : Les émotions muselées
- PARTIE 3 - COVID : Le sourire est excellent pour la santé, c’est prouvé scientifiquement
- PARTIE 4 - COVID : Le visage est la représentation de notre unicité et de notre vie psychique
- PARTIE 5 - COVID : Peur ou psychose ?
- PARTIE 6 - COVID : Se couvrir le visage et se voiler la face sur la réalité
- PARTIE 7 - COVID : Etre influencé, c’est ressentir quelque chose à son insu et s’y fier
- PARTIE 8 - COVID : Se masquer le visage et se voiler la face
- PARTIE 9 - COVID : Les "anti-masques" sont-ils vraiment anti-masques ?
- PARTIE 10 - COVID : Rester fidèle à soi-même même en temps de crise
- PARTIE 11 - COVID : L’âme est la locataire de son véhicule physique
- PARTIE 12 - COVID : La loi de résonnance : on ne tombe pas malade par hasard
- PARTIE 13 - COVID : Libre comme l’air… tout un archétype
- PARTIE 14 - COVID : Les gens intègres n’ont jamais avancés masqués
- PARTIE 15 - COVID : On ne vit jamais une expérience par hasard
- PARTIE 16 - COVID : L’amour plus fort que le masque et tous les gestes barrières
- ( Vous êtes ici ) PARTIE 17 - COVID : la persona-masque social contre masque antisocial