Objectif de consultation :
Apporter l'équilibre dans sa relation
Il est courant, que dans un couple, il y ait un tempérament introverti et un tempérament extraverti. Ou encore, que l’un soit leader quand l’autre est plutôt suiveur. L'un apprécie le calme et la solitude quand l’autre préfère le mouvement et le partage. L’un a besoin que les choses soient sous contrôle quand l’autre se sent mieux dans le lâcher-prise…


Comment prendre sa place de façon juste et équitable, sans risquer de fragiliser la relation surtout lorsque nos ressentis, convictions et préférences, ne s'accordent pas tellement avec ceux du conjoint?
Faire valoir ses besoins et défendre ses intérêts tout en restant assertif, cela revient à tenter de s'affirmer sans nuire à autrui. S'il est vrai qu'une relation se consolide en tenant autant compte de l'un que de l'autre, dans la réalité, c'est loin d'être systématiquement le cas.
Car s'affirmer ce n'est pas s'imposer. Pour éviter les affrontements et les déceptions, on est tenté de se replier ou même de renoncer à ce qui fait sens pour soi. Dans bon nombre de couples, l’un est plus habile que l’autre à obtenir des privilèges, parfois au détriment du partenaire et du reste de la famille.
Le bon équilibre relationnel dépend assurément du tempérament des partenaires, de leur capacité à s'exprimer mais aussi et surtout de la valeur que l'on s'accorde à soi-même.
Idéalement, les structures de caractère des conjoints se complètent pour former une danse conjugale harmonieuse où chacun conscientise son espace et veille à ne pas marcher sur les pieds de l'autre. Ainsi, à l'image d'une danse synchronisée, l'harmonie dépendra de la capacité de chacun à se détourner de soi pour tourner son regard vers l'autre. Mais, il est fréquent, qu'à cause des blessures personnelles non résolues, s'affirmer sans prises de pouvoirs se révèle être un défi à relever plus épineux qu'il n'y paraît.
# Exemples de sutuations illustrant des déséquilibre :
≈ Disputes à répétitions pour des choses futiles.
≈ Les formules “comme tu veux” ou “ça m’est égal” sont souvent utilisées par l’un des partenaires.
≈ C’est celui qui parle le plus fort qui obtient ce qu’il veut, ou celui qui pleure le plus.
≈ Refuser de revisiter ses habitudes de célibataire alors qu'on vit à deux.
≈ C’est celui qui a le dernier mot qui s'en sort le mieux.
≈ C’est pratiquement toujours le même qui propose et soumet des idées à l’autre.
≈ L’un des partenaires s'exprime peu, souffle, râle à demi-mot, semble éteint dans les discussions.
≈ Les émotions du partenaire sont source de craintes.
≈ Les discussions s'éternisent ou au contraire il y a des sujets que l'on évite d'aborder.
≈ Il y a une tentative de maintenir un statu quo apparent par crainte qu'un conflit ne dégénère.
≈ Un manque d'intérêt pour les préférences et les goûts du partenaire est prégnant.
≈ Ne pas oser dire ni montrer ce que l’on pense et ressent au fond de soi.
≈ Faire semblant d’être d’accord tout en pensant le contraire.
≈ S’interdire de remettre en question les habitudes en place.
≈ Ne pas se sentir légitime dans ses désirs, être gêné vis-à-vis de ses propres envies.
≈ L’un utilise le chantage, la séduction ou des moyens de pression pour arriver à ses fins.
≈ Se permettre des libertés sans se demander si l’autre se sent considéré et respecté.
≈ C’est pratiquement toujours le même qui se coltine les tâches ingrates…


Tant que l’équilibre relationnel n’est pas trouvé, il y a un jeu de dominant-dominé entre les conjoints. Il ne s’agit pas nécessairement de violence. C’est simplement que chacun élabore des mécanismes de protection en réaction à son vécu. On peut entendre la personne se justifier en disant que c’est son caractère, qu’elle a toujours fonctionné comme cela, ou alors elle dit qu’on ne l’y reprendra plus. Elle craint de se faire avoir à nouveau, de souffrir comme par le passé, alors elle se protège en construisant des murs qu’elle considère avisés et justifiés.
Pour que chacun se sente bien dans la relation, l'équilibre relationnel doit pouvoir être trouvé. Sans quoi, l’un s’oublie, se sacrifie ou s'efface quand l'autre prend plus de place qu'il ne lui en faut en réalité.
Le problème majeur est que, tant que les conjoints font passer leurs peurs psychologiques avant la création et le renforcement d’un lien de confiance, l'équilibre reste précaire. Pour que le couple soit solide, il faut, à juste titre, que chacun s’y retrouve dans la satisfaction de ses besoins de considération, de valorisation, d'épanouissement, de créativité, etc. Tant qu'une peur inconsciente persiste, on cherche d'abord à se protéger, soit en prenant trop de place, soit en se sacrifiant.
Le plus frustré des deux peut tenir très longtemps, sans qu’il n’y paraisse rien aux yeux du partenaire qui se berce d’illusions sur la solidité du couple. Et puis, un jour, n’en pouvant plus, rattrapé par ses manques et par une expression de soi insuffisante, la personne carencée en vient à remettre en question sa place dans le couple quand ce n’est pas la relation elle-même qu'elle remet en question.
# Les difficultés à établir une relation équilibrée peuvent trouver leur origine dans :
≈ Le rejet et l'abandon vécus dans la petite enfance (réel ou ressenti).
≈ Le manque de confiance en soi et d’estime de soi.
≈ Les abus sexuels (dans l’enfance ou après).
≈ Un climat d’angoisse avec humiliations, abus de pouvoirs, brimades, etc.
≈ La perte d’un être chèr.
≈ Les violences physiques et comportementales.
≈ La solitude, l'isolement, un parents peu disponible.
≈ Des événements traumatisants.
≈ Le manque d’amour parental, trop peu de chaleur dans le foyer où l'on a grandi.
≈ Un parent aimant mais froid, distant, peu chaleureux, peu affectif ou peu disponible.
≈ De la trahison, de la tromperie, une mise à l’écart dans une relation précédente.
≈ Les abus générés par une personne perverse narcissique.
≈ Une éducation rigide et contrôlante.
≈ Un environnement scolaire traumatisant.
≈ Des différences dans la fratrie.
≈ Peu d’écoute, manque de curiosité à l’égard de l’enfant qu’on était.
Le travail consiste, d'une part, à rééquilibrer la relation et d'autre part, il vise à libérer les tensions accumulées au fil des années. Cet aspect du travail thérapeutique ne doit pas être négligé sans quoi les efforts fournis par les conjoints n’apporteraient pas les résultats escomptés. Il va s’agir de se parler et de s’écouter à coeurs ouverts avec le soutien du thérapeute qui veille à ce que les partenaires puissent se comprendre et entendre ce qui jusqu’alors, avaient été ignoré, incompris, relativisé, nié, refoulé et tu.
De surcroît, le travail implique de développer de nouvelles compétences relationnelles comme apprendre à poser des limites, affirmer sa valeur personnelle ou encore accorder de l'attention aux propositions qui ne viennent pas de soi.
Il est essentiel que chacun prenne conscience du rôle qu’il a endossé pour plaire à l’autre. Le but sera de s’en libérer pour que puisse se révéler les tempéraments véritables et laisser se déployer une nouvelle façon d'être ensemble.
Le couple peut avancer vers une relation plus équilibrée, fondée sur l’authenticité plutôt que sur des attentes tacites dans lesquelles les partenaires s’étaient jusqu’à présent enfermés sans s'en apercevoir.
En fait, la quête d’un couple qui souhaite établir l’harmonie et l'équilibre, consiste à se découvrir par delà les masques qui font obstacle à la liberté d’être soi. N’est ce pas fabuleux de se libérer des contraintes inconscientes que l'on s’était imposées croyant qu’elles étaient conditionnelles à l’amour?


# Exemples de prises de conscience qu'un couple peut avoir en thérapie :
≈ Y a-t-il un dominant, un dominé ? Est-ce toujours le même qui domine?
≈ Quelle est la dynamique relationnelle? Concrètement comment se manifeste-t-elle?
≈ Qu’est ce que l’on a envie de partager? Que veut-on faire évoluer?
≈ Quelles sont les blessures qui nous empêchent d'aller vers l'autre?
≈ Quelles sont les croyances mentales qui enferment dans le passé?
≈ Quels sont les éléments principaux, inhérents au vécu de chacun, qui se répercutent négativement dans la relation?
≈ Y a t-il des peurs inconscientes qui poussent excessivement à se protéger créant des murs invisibles mais réels?
≈ Quelle place on prend, quelle place on accorde à l’autre?
≈ Quels sont les masques psychologiques et inconscients que l'on utilise (nous en avons tous)?
≈ Qu’est ce qui se joue en miroir dans la relation?
≈ Quelles sont les causes qui incitent à reproduire des rapports de force et comment les dépasser?
≈ Quelles sont les valeurs du couple, sont-elles identiques et compatibles ?
≈ Qu’est ce qui est le plus important pour soi, et pour l’autre?
≈ Comment se manifeste la dépendance affective (s’il y en a une)? En quoi est-elle gênante?
≈ Quels sont les blocages et les automatismes principaux qui entraînent des rapports de force et de domination?
Toutes ces prises de conscience ont pour objectif de vous amener à établir une relation fondée sur la confiance, l’égalité et le respect mutuel. Vous pourrez parler de vos attentes sans vous sentir jugé ni attaqué et résoudre vos difficultés en évitant les escalades de conflits.
Le schéma relationnel dominant-dominé n’a pas été décidé. Il s’est tacitement et implicitement installé au fil du temps. Cependant, et bien qu’il puisse aussi y avoir certains avantages dans ce fonctionnement, il est générateur de ressentiments qui finissent par se répercuter sur les sentiments parce que cela cause beaucoup de mal-être. A ce stade, mieux vaut en parler avant qu’il ne soit trop tard.
Le schéma relationnel dominant-dominé n’a pas été décidé. Il s’est tacitement et implicitement installé au fil du temps. Cependant, et bien qu’il puisse aussi y avoir certains avantages dans ce fonctionnement, il est générateur de ressentiments qui finissent par se répercuter sur les sentiments parce que cela cause beaucoup de mal-être. A ce stade, mieux vaut en parler avant qu’il ne soit trop tard.
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