Conseil psychologique et conjugal - en couple et en individuel, pour adultes et adolescents - Oradour sur Vayres, Limoges, st Junien, Périgueux Une aide en communication holistique basée sur la psychologie intégrative, humaniste, transpersonnelle et comportementale
Comprendre - Améliorer - Guérir sa relation à soi,
sa relation à l’autre, sa relation avec les autres

Les jeux de pouvoirs, les comprendre, les identifier et les désamorcer

Ce qui est le plus recherché sur terre, c’est l’amour. Nous en avons tous besoin pour vivre. Sans amour la vie est insipide, elle n’a aucun sens. Amour conjugal, amour filial, amour de la nature ou d’une vocation… Pour qui sait aimer la vie n’est  jamais ennuyante.
Mais pour qui ne sait ni aimer ni se faire aimer alors ce qu’il va être convoité, c’est le pouvoir.

Le pouvoir en tant que tel n’est pas à considérer comme une mauvaise valeur.  Cependant, ceux qui le recherchent le plus ardemment sont ceux qui ont le cœur sec et tout serré. Alors forcément, cette quête de pouvoir clivée  du cœur  et des valeurs qui le représentent (entraide, réciprocité, fraternité, empathie, considération, ouverture…) devient destructrice. 
A défaut de savoir aimer, les gens cherchent à posséder,  impressionner, dominer, exploiter, assujettir, illusionner.

Dans une relation il y en a souvent un qui aime mieux que l’autre. En tous les cas, chacun aime avec des manquements et des dissonances.
Des jeux de pouvoirs viennent alors coudre la relation de fils blancs jusqu’à ce que chacun, découvrant ses propres freins à aimer  finisse par découdre les fils  permettant à l’amour de s’exprimer sans entraves ni prises de contrôle.

Contrôler n’est pas aimer

    Les amours possessifs, fusionnels et dominateurs sont des contrefaçons de l’amour. La disposition de l’amour est de s’ouvrir à l’autre et au monde environnant. Dans l’ensemble cependant, les premières motivations des personnes qui se mettent en couple sont de combler leurs manques et de remplir les vides : " Je t’aime parce que toi tu mes comprends " ou encore " Je t’aime parce que tu m’apportes beaucoup de tendresse". C’est correct, cela dit que se passera-t-il lorsque le partenaire ne comblera plus tous les besoins attendus ?

Pour s’assurer d’obtenir autant que possible de l’autre ce qu’il nous manque, l’on va surtout essayer de contrôler ses réactions.  Opportunisme, ruse, séduction, calcul pression, chantage, culpabilisation, apitoiement, négociation, menaces, sous-entendus, sanctions, autoritarisme, faux-semblants… il existe une panoplie  de moyens plus ou moins subtils, plus ou moins habiles, plus ou moins agressifs et plus ou moins offensifs permettant de faire en sorte d’obtenir à l’insu de l’autre ce que l’on ne saurait obtenir sans passer par des stratégies appelées également jeux de pouvoirs.

Les jeux de pouvoirs sont des moyens de pression et de contrôle qui se font consciemment et/ou inconsciemment.  On ne fait pas nécessairement exprès de prendre un déguisement pour obtenir ce que l’on souhaite.  L’on ne cherche pas systématiquement à nuire à l’autre en le faisant. C’est rarement le but ultime en fait. Le but ultime est de faire en sorte que l’autre aille dans notre sens plutôt que nous dans le sien.

Les jeux de pouvoirs s’opposent à l’esprit de coopération, ils génèrent un rapport de force et un manque de transparence. 
Ils s’articulent par exemple autour de la crédulité, de la culpabilité, du doute, du désir considérable de plaire, de la sensibilité exacerbée, de la confusion, de la dévalorisation. 

Repérer les comportements inhérents aux jeux de pouvoir

    Tous les moyens sont bons pour arriver à obtenir d’autrui un consentement ou une faveur dans la mesure du possible sans prise de risque et sans se mettre en danger. Chacun va user des atouts qui sont les siens pour parvenir à faire en sorte que les autres consentent à une prise en considération de ses besoins à soi quitte à ce que les autres se  sacrifient. Pour éviter d’éprouver de la culpabilité, la majorité des gens  refoulent et nient qu’ils fonctionnent ainsi.

Certains vont insister pour obtenir gain de cause quelquefois jusqu’à en  devenir harcelants ou menaçants. Nous n’avons pas tous les mêmes limites.Quand on parle de jeux de pouvoir on pense en premier lieu à l’abus d’autorité et de force mais cela n’est que la partie visible des jeux de pouvoirs qui est en réalité bien plus vaste qu’il n’y parait.

Les moyens de procéder sont multiples et en général  ne sautent pas aux yeux de celui qui les subis car plus ils passent inaperçus et plus ils ont d’efficacité.

Voici une liste d’exemples  de comportements qui peuvent s’apparenter à des jeux de pouvoirs (généralement faits de façon  inconsciente). Vous verrez que certains sont facilement repérables d’autres beaucoup moins : souffler, marmonner,  jurer, faire semblant de ne pas entendre ou de ne pas comprendre, ne pas répondre au téléphone, entrer dans une pièce sans frapper, faire inutilement du bruit, ridiculiser les propos de l’autre, chambrer, être de mauvaise foi, insulter, ne manifester aucune réaction, noyer le poisson, semer de la confusion, tourner le dos, en mettre plein la vue, utiliser un jargon, snober, jouer sur les mots, pleurer à la moindre remarque, dénigrer,  arriver en retard, faire le contraire de ce qui est attendu, infantiliser, apporter une aide qui n’a pas été sollicitée, offrir des cadeaux  inappropriés, raconter aux autres les choses intimes qui ont été confiées, etc.


Ne pas s’identifier à ses défauts

    En fait, chaque personne selon son tempérament utilise des stratagèmes qui se sont mis en place dans l’enfance et qui se sont consolidés, renforcés et affinés avec le temps. Nous pensons que c’est notre caractère et que les habitudes de langage et comportementales qui en découlent  nous caractérisent voir même nous définissent.

En fait, les jeux de pouvoirs sont la manifestation de nos défauts et faiblesses et  comme il est aussi dommage que réducteur de s’identifier à eux, il ne tient qu’à nous de les faire évoluer pour ne plus subir ni faire subir.

Plutôt que de se définir à ses traits de caractère, une personne se révèle véritablement  à elle-même lorsqu’elle se défini à ses valeurs personnelles (honnêteté, altruisme, sensibilité…) et à ses talents (pouvoir créateur). 

Pas de jeux de pouvoirs  sans manipulation

    Les jeux de pouvoirs appelés aussi jeux psychologiques sont un mode relationnel qui repose sur une communication non congruente. La congruence consiste à dire clairement ce que l’on pense  et à faire précisément ce que l’on dit. Cela consiste également à être cohérent, clair, fiable, précis et respectueux de soi comme des autres. En somme, c’est le manque ou l’absence de congruence qui indique qu’il y a une forme de manipulation entre deux personnes soit unilatéralement soit de façon bilatérale.

Dès lors qu’il y a un jeu de pouvoirs, il y a de la de la manipulation mais souvent dans une dynamique totalement involontaire et inconsciente. Les jeux de pouvoirs existent parce que les gens agissent par reflexes, par habitudes, par préjugés, parce qu’ils ont peur.

La manipulation dite pathologique est autrement plus malsaine que les jeux de pouvoirs car une personne foncièrement manipulatrice n’éprouve pas le désir de fonctionner autrement. Elle se complait dans son dysfonctionnement qui pour elle est un fonctionnement tout à fait acceptable.

En revanche, dans les jeux de pouvoirs, les protagonistes ne se sentent pas en accord avec leurs paroles et leurs agissements. Ils ont davantage conscience que quelque chose n’est pas juste cependant  ils ont tendance à encore se chercher des justifications  et à se considérer comme victime.

Les jeux de pouvoirs répondent à un fonctionnement psychologique de défense que nous avons mis en place parfois très tôt dans notre vie. L’enfant, trouvant une réponse satisfaisante à sa demande va alors naturellement assimiler comme ok  la posture comportementale dont il a fait usage. Il considèrera que cette posture est  valable et la réutilisera chaque fois qu’il le pourra finissant par se l’approprier comme un réflexe naturel. 

Une rééducation  dans les habitudes de langage

    Les phrases qui commencent par « tu aurais quand même pu… » ou « ne me dis pas que… », ou encore « J’espère que tu ne vas pas encore… » sont déjà des formes de manipulations dans le sens où ces formulations cherchent à piéger l’autre. Ce sont toutes ces petites phrases dans lesquelles l’on insinue, l’on suggère, l’on fait culpabiliser, l’on se victimise, l’on cherche à influencer ou à contrôler la pensé, la parole ou la décision d’autrui généralement à son propre avantage ou du moins selon ses certitudes et convictions. L’on use de ces stratégies de langage parce qu’on en a pris l’habitude mais aussi parce que l’on a l’impression que sans elles, l’on n’obtiendra pas grand-chose.

Nous devons réapprendre à communiquer et cela commence par identifier nos habitudes linguistiques et comportementales. En général, l’on fait plutôt focus sur les habitudes de l’autre qui, certes sont critiquables puisque le jeu de pouvoir se fait automatiquement à deux  néanmoins tant que l’on ne se regarde pas soi-même dans un miroir alors  nous ne ferons qu’alimenter ces jeux psychologiques dont nous ne sommes en réalité pas que victimes.

Voyez-vous, tout est communication. Il n’y a pas seulement les mots, il y a aussi la gestuelle, le langage postural, les décisions réactionnelles, les agissements fourbes. Tout en nous communique y compris nos symptômes physiologiques qui viennent mettre en maux ce que l’on a du mal à dire en mots et ce que l’on a du mal à admettre. Il est courant par exemple de considérer qu’une douleur aux genoux exprime une résistance à se plier (à accepter une contrainte ou une tyrannie). Le genou parle aussi de la place que prend le je (le soi) dans le nous (dans le couple).


La victimisation, une autre façon de prendre le pouvoir 

    Toute personne qui aspire à prendre sa juste place dans les relations doit chercher à comprendre et à assumer ce qui lui arrive plutôt qu’à se chercher des excuses. Bien que nous puissions objectivement considérer que l’autre avec ses comportements délétères nous blesse et nous nuit, il n’empêche que nous ne pouvons pas perpétuellement considérer que  nous sommes uniquement à la place de celui qui est lésé et qui subit à l’instar du petit enfant qui doit s’écraser face à un parent autoritaire.

La victime attitude consiste à se faire plaindre, à considérer que nos inconforts et nos problèmes n’existent que parce que le monde qui nous entoure avec les gens qui le composent se comportent mal. Nous faisons partie de ce monde et tel qu’il est imparfait, nous le sommes aussi. Prendre conscience de cela peut sembler simpliste et pourtant les êtres humains souffrent presque tous du même mal : ils se perçoivent comme des personnes impuissantes.

Et quand on se sent impuissant, l’on cherche un semblant de pouvoir en tachant de contrôler le monde qui nous entoure plutôt qu’en manifestant notre grandeur (notre éclat).  Nous allons essayer de prendre à l’autre ce que l’on ne sait pas acquérir  par soi-même et à faire en sorte que cela est normal. Il y a donc bien un jeu de pouvoir. Un exemple simple : choisir un partenaire qui possède un statut social, ou une compagne au corps sublime. Ces exemples un peu caricaturaux sont pourtant d’une banalité déconcertantes  et bien que ce que l’on va aller chercher chez l’autre puisse être moins flagrant, nous le faisons aussi.


Retour à la liste des articles du blog