Conseil psychologique et conjugal - en couple et en individuel, pour adultes et adolescents - Oradour sur Vayres, Limoges, st Junien, Périgueux Une aide en communication holistique basée sur la psychologie intégrative, humaniste, transpersonnelle et comportementale
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sa relation à l’autre, sa relation avec les autres

Vaincre la peur de l'abandon pour se séparer sans douleur

Se séparer sans douleur 

Se sentir abandonné renvoie, d’un point de vu psychologique, à une certitude profonde et bien ancrée : la conviction de ne pas être suffisamment aimable.

Nous avons besoin d'être reconnu et cela passe par les échanges que nous entretenons avec ceux qui comptent le plus pour nous sachant que les premières personnes à pouvoir renforcer notre identité sont nos parents.

Le sentiment d'abandon est un indicateur de la fragilité de notre valeur, lié à l'estime de soi. Si celle-ci est défaillante, nous vivrons difficilement les séparations à chaque étape de la vie.

Plus nous doutons de notre mérite à être aimé pour ce que l’on est vraiment, plus nous risquons de vivre une rupture comme un événement violent que nous surmonterons avec peine.

L'effet des traumatismes subits durant l'enfance par des personnes dont nous étions dépendants sont souvent la cause d'une séparation mal vécue à l'âge adulte. C’est ce que l’on nomme la peur de l’abandon qui peut devenir un véritable handicap pour avancer vers un avenir meilleur.

Etre aimé pour soi

Les individus les plus marqués par la peur de l'abandon sont ceux qui ont été privés de la certitude d'être aimé pour eux-mêmes par leurs parents. Un sentiment d'incomplétude peut-être engendré par un parent qui procure des soins à son enfant durant la période dyadique mère-enfant, sans véritable empathie à son égard.

Le sentiment d’abandon peut aussi provenir d’une séparation mal vécue comme un parent hospitalisé quelques temps ou d’un manque soudain de disponibilité vis-à-vis de l’enfant. Ces événements peuvent engendrer chez l’enfant un sentiment de rejet ou d’abandon alors que ses parents sont pourtant  aimants à son égard.

Ce qui importe, c’est la perception que se fait l’enfant de la situation, c’est ce qu’il ressent qu’il retiendra tout au long de sa vie comme ses émotions de références dans une situation identique sous certains aspects, telle que la rupture amoureuse.

Si la construction du sentiment d'identité et de sécurité est défaillante, l’adulte  sera profondément affecté par une séparation, au-delà de l’amour ressenti pour la personne qui le quitte. C’est également ce qu’éprouvent certaines personnes qui ne se résignent pas à sortir d’une relation destructrice.

En fait, la quantité de soins et de démonstrations d'amour ne sont rien en comparaison de la qualité empathique des rapports maternants. C'est la certitude d'être aimé pour ce qu'il est véritablement que l'enfant va parvenir à s'aimer d'abord pour ensuite s'ouvrir aux autres, se détacher progressivement de leur regard, et ainsi gagner son indépendance affective.

L'attachement pour mieux se détacher

L'attachement à la mère durant la période de fusion doit avoir lieu afin d'éviter de futures carences affectives, source de la peur d'être abandonné. La mère représente l'objet premier, la présence dyadique nécessaire pour constituer le narcissisme de base.

Ce sentiment permet à l'enfant de prendre en considération sa propre valeur et lui permettra plus tard de trouver les ressources nécessaires tout au long de son existence, même dans les moments critiques où du coup, il se sentira moins vulnérable.

Cependant, il ne faut pas négliger l'importance de l'apprentissage du détachement, car après la fusion vient le temps du détachement nécessaire pour devenir autonome. Ce détachement est facilité par la contribution du père, puis plus tard par la vie sociale.

L'enfant à besoin que son individualité soit acceptée afin de se détacher de ses parents en confiance. Cela passe par la reconnaissance de ses différences, de ce qui lui est propre comme ses goûts, ses envies, son ressenti, ses opinions. Par exemple, il ne doit pas se sentir ridicule d’aimer la peinture alors que ses parents le voudrait rugbyman.

Ainsi, plus sûr de lui, il craindra beaucoup moins d’être quitté ou délaissé. Il fera davantage la part des choses et trouvera en lui les ressources pour rebondir vers un avenir encore meilleur.

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